Le poids sur les épaules de l’expert
L’expert dispose d’une délégation de justice par un juge doté d’un impérium. L’expert judiciaire a reçu l’onction de la confiance et doit en répondre.
Coût de l’expertise judiciaire
L’expertise judiciaire a un coût beaucoup trop élevé, anormalement élevé.
Ce coût est bien souvent établi en % du prix des travaux à réaliser, ou de l’enjeu du dossier, ou du danger causé par la situation qui a mené à l’expertise.
Il n’existe aucun contrôle réel du coût de l’expertise par qui que ce soit.
Les experts, notamment en construction, ont créé une véritable place forte au sein des tribunaux et certains s’estiment intouchables.
L’expertise est toujours partiale
Une expertise est toujours un éclairage sous un certain angle d’une situation. Et comme tout éclairage, il créé une ombre, plus ou moins grande, plus ou moins importante, sur plus ou moins de sujets.
Ce n’est pas l’expert qu’on conteste. Bien au contraire, c’est précisément parce qu’il a une compétence, une expertise, une expérience qu’il a un biais particulier.
Quelle est la marge d’erreur d’une expertise ? Celui qui mesure une table doit préciser que sa marge d’erreur dépend de son outil de mesure qui a une marge d’erreur de 2 ou 3 %. Quand un expert donne un chiffre avec des virgules, ce chiffre est bien souvent trop sérieux pour être réel
L’expert donne toujours une appréciation RELATIVE, en faisant notamment jouer son EXPERIENCE. L’expérience est une des composantes de l’expertise.
Comment se protéger ?
Il faut tenir un journal de l’expertise judiciaire tout au long et dès le début. SI l’avocat se borne à contester l’expertise APRES le dépot du rapport, le juge estimera immédiatement que c’est parce que la balle n’est pas tombée de son côté.
Il faut écrire au Juge fréquemment pour l’inviter à rappeler à l’expert sa mission, ses délais, ses obligations, etc
L’expert n’aime pas ça. Même si le juge dans 95% des cas ne donnera pas suite, cela crééera du bruit négatif, ce qui n’est jamais apprécié.