Lorsqu’il y a une fuite dans un immeuble, il est parfois difficile d’identifier son origine.
Le Syndic souhaite souvent procéder à la destruction des coffrages chez les copropriétaires afin d’avoir accès aux canalisations.
Vous pouvez refuser pour au moins deux raisons.
L’absence de clause interdisant les coffrages
La première c’est que votre règlement de copropriété ne comprend pas forcément la clause qui interdit aux copropriétaires de ne pas coffrer les canalisations communes : c’est au Syndic de rapporter la preuve de l’existence d’une telle clause en la citant in extenso;
Les techniques non destructrices
La seconde c’est que de nombreuses autres techniques non destructrices et non invasives existent pour identifier une fuite.
Thermographie
C’est notamment le cas de la caméra thermique (thermographie infrarouge) qui permet d’identifier de manière irréfutable l’existence d’une fuite. La caméra thermique identifie des écarts de température, par exemple une dalle à 20 degrés et une eau froide à 12 dégrés. Attention, il y a de fortes chances que le plombier mandaté par le Syndic dénigre cette technique, non pas parce qu’elle n’est pas efficace, mais parce que 1) il n’a pas été formé à cette technique 2) il ne dispose pas d’une telle caméra qui nécessite il est vrai un investissement. Il n’empêche que le défaut de modernité du plombier n’est pas un blanc-seing pour autoriser la destruction de votre salle de bain. Enfin, la destruction et la remise en état sont un “business” que ce plombier pourrait se voir attribuer (ou à un autre artisan très sérieux qu’il n’aura pas manqué de vous recommander) : il n’a donc aucune raison de ne pas casser, bien au contraire !
A paris, une visite par thermographie coute environ 400 €.
Techniques soniques
La destruction n’intervient qu’en dernier ressort, lorsque toutes les autres techniques non-invasives ont échoué.
Solution : demandez à votre syndic une recherche de fuite par thermographie et refusez toute destruction.
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