Mesure 145 non-contradictoire étape par étape

  1. Rédaction de la requête non-contradictoire par l’avocat du requérant
  2. Dépôt et soutenance de la requête non-contradictoire par l’avocat du requérant
  3. Signature de l’ordonnance sur requête par le Président du tribunal
  4. Prise de contact et organisation avec le commissaire de justice et son expert informatique afin de bien cadrer les opérations et anticiper tout problème
  5. Exécution de la mesure par le commissaire de justice (sans la présence de l’avocat) et placement sous séquestre des documents saisis
  6. Assignation par le Saisi devant le juge de la requête en référé-rétractation (contestation) de l’ordonnance sur requête 145 (sans délai) + assignation sur le fondement du secret des affaires (délai d’un mois)
  7. Ordonnance de référé du Président statuant sur la rétractation
    • Si rétractation de l’ordonnance sur requête Alors restitution des pièces au Saisi, le Requérant ne les aura alors jamais obtenues
    • Si maintient de l’ordonnance sur requête Alors ouverture des opérations de mainlevée du séquestre
  8. Assignation par le Requérant en référé aux fins de voir ordonner la levée du séquestre pour avoir accès aux pièces (procédure en référé classique).
  9. Opérations de mainlevée du séquestre : les avocats échangent sur les pièces dont ils souhaitent écarter ou non la production
    • un tri des pièces doit être opéré par la personne ayant subi les mesures (pièces libérables/pièces couvertes par le secret des affaires/pièces non libérables mais pas couvertes par le secret des affaires) ;
    • Le tri doit être communiqué à l’huissier de justice de façon à ce qu’il dresse son rapport de cohérence ;
    • L’audience de réalisation de la levée du séquestre est organisée : la personne ayant subi les mesures, l’huissier et le Président passe en revue toutes les pièces au vu du tri opéré de façon à ce que le Président liste les pièces qu’il entend libérer, et celles qu’il ne libère pas.
  10. Ordonnance de référé du Président sur la levée du séquestre ordonnance faisant la liste des pièces qu’il libère et celles qui ne libère pas. Les pièces « libérables » sont ensuite placées sous séquestre auprès de l’huissier jusqu’à ce que les voies de recours soient épuisées (appel de 15 jours à compter de la signification de l’ordonnance et pourvoi).
  11. Epuisement des voies de recours : Les pièces sont enfin libérées et accessibles !

Le processus est long et chronophage : chaque décision peut faire l’objet d’un appel puis d’un pourvoi en cassation, sans compter le temps dévolu pour le tri des nombreuses pièces saisies.

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