A la suite de violences, et s’il n’est pas possible d’avoir l’autorisation de se rendre à l’unite médico-judiciaire, il convient de se rendre vers son médecin généraliste ou psychiatre pour qu’il établisse un premier certificat médical.
L’établissement d’un certificat médical ne doit pas être considéré comme une formalité administrative.
Le certificat est une pièce essentielle lors d’un dépôt de plainte, mais son importance pour la victime va bien au-delà. C’est un authentique acte médical, attestant par écrit, de la part d’un professionnel extérieur au cercle familial, l’existence de lésions traumatiques ou de symptômes traduisant une souffrance psychologique. Tous les médecins n’ont pas encore conscience de l’importance, pour la victime, d’un tel certificat : les maladresses dans la rédaction, les erreurs ou les approximations sont fréquentes. Une ecchymose n’est pas un hématome, une érosion cutanée n’est pas une plaie. Les points importants de la rédaction d’un certificat médical descriptif chez une victime de violences sont résumés ci-après.
Le certificat médical descriptif en cinq points:
- Le certificat doit débuter par les dires de la victime, c’est-à-dire un résumé de l’agression telle qu’elle l’a rapportée au médecin.
- La deuxième partie présente les doléances de la victime au moment de l’examen.
- La troisième partie est descriptive proprement dite : elle doit inclure l’ensemble des lésions et des symptômes constatés, ainsi que leur retentissement fonctionnel et les traitements nécessaires.
- Le certificat doit être compréhensible par son destinataire premier – la victime – qui n’est pas médecin : écriture lisible, termes simples et précis évitant le jargon médical et les abréviations.
- Il est souhaitable, en particulier dans les cas délicats, de conclure sur la compatibilité des lésions et symptômes constatés avec les violences alléguées et sur l’intérêt éventuel de compléter l’examen par des investigations complémentaires ou par une nouvelle évaluation, à distance.
Voici un modèle. Cependant, le peu d’espace laissé libre ne permet pas de directement le remplir. Il est donc demandé au médecin de l’utiliser comme guide.