Peinture isolante thermique : anatomie d’une arnaque

Ces dernières années, la peinture isolante thermique a envahi le marché de la rénovation énergétique, promettant des économies d’énergie miraculeuses et une solution facile pour isoler son logement. Mais derrière les slogans alléchants et les démonstrations spectaculaires, la réalité est souvent bien différente. Sous l’apparence d’une innovation révolutionnaire se cache bien souvent une supercherie commerciale, prête à séduire les consommateurs en quête de confort thermique. Dans cet article, nous allons démêler le vrai du faux, analyser les promesses de cette peinture miracle et vous expliquer pourquoi elle est fréquemment au centre de litiges et de scandales.

Comment fonctionne le Diagnostiqueur pour établir son DPE ?

les peintures isolantes sont très prisées des propriétaires de logement pour améliorer à bas prix et sans grand travaux la classe énergétique de leur bien.
mais est ce que ça fonctionne vraiment ?

il faut comprendre comment fonctionne un Diagnostiqueur pour établir son dpe afin de déterminer de l’efficacité ou non de la peinture isolante dans ce cadre.

lorsqu’un Diagnostiqueur doit renseigner la valeur déperditive d’un mur, le logiciel lui donne 3 possibilités :

  • Soit renseigner la nature de l’isolant (laine de bois, laine de verre, polyuréthane, etc.) et son épaisseur
  • soit renseigner le R, c’est à dire la résistance, qui est le résultat de la combinaison du matériau et de l’épaisseur
  • soit renseigner la date de pose de l’isolant : cette troisième solution est souvent utilisée par les vendeurs de mauvaise foi. En effet, le logiciel va appliquer l’isolant correspondant à la norme dans le neuf de l’époque. Ce qui n’a aucun sens parce que personne ne met 40 cm d’isolant dans son appartement parisien de 30 m2 quand il fait une isolation par l’intérieur. C’est une des failles du logiciel. Mais ce n’est pas l’objet de cet article

Qui vérifie le R ?

Revenons sur le R.
comment est-il défini ? Qui le contrôle?

La résistance thermique est évaluée selon la norme NF EN 12664, la norme NF EN 12667 ou la norme NF EN 12939 pour les isolants non réfléchissants et selon la norme NF EN 16012+A1 pour les isolants réfléchissant.

elle est complétée par un document issu du fabricant ou d’un organisme établi dans l’Espace économique européen et accrédité selon la norme NF EN 45011 par le Comité français d’accréditation (COFRAC) ou tout autre organisme d’accréditation signataire de l’accord européen multilatéral pertinent pris dans le cadre de European co-operation for Accreditation (EA), coordination européenne des organismes d’accréditation.

J’ai demandé à chacun des fabricants de peintures isolantes thermiques la preuve de la vérification de leur R, je ne l’ai jamais reçue sauf pour un.

Il faut également être méfiant : personne ne vérifie le R allégué par un fabricant qui peut très bien rentrer une valeur erronée sans aucun contrôle extérieur.

il existe donc un réel risque pour le consommateur de se tourner vers ces peintures isolantes.
les fabricants redoublent d’ingéniosité et n’hésitent pas à vous souffler des noms de Diagnostiqueur de conciliants qui seront prêts à vous Faire des dpe de complaisance avec le R allègue par le fabricant.
mais ne vous faites pas avoir : Un Diagnostiqueur compétent acceptera difficilement de rentrer le R affiché par un fabricant sans aucune autre preuve (certification par un organisme indépendant, inscription dans un annuaire, etc,).

Que faire si vous êtes lésé ?

Le vendeur s’expose à une action en vice caché de la part de son acheteur puisqu’il a vendu avec un DPE erroné.

le Diagnostiqueur s’expose à une action en RCP pour faute dans la réalisation de sa mission.

Le fabricant de peinture s’expose à une action civile pour faute et une action pénale pour pratique commerciale trompeuse.

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