Pendant longtemps, l’industrie musicale des concerts a été protégée de la “tarification dynamique”, grande invention commerciale qui s’est développée à partir des années 2000.
Mais désormais, le bénéficiaire du monopole de la vente de billets Ticketmaster (filiale de Live Nation Entertainment, Inc depuis la fusion en 2010) ajuste le tarif de la place de concert en temps réel en fonction de la demande. Comme pour un vulgaire billet d’avion.
Cette pratique de la tarification dynamique, vieille de plusieurs décennies, s’est d’abord généralisée dans l’aérien, le transport ou encore l’hôtellerie. Uber a bouleversé le monde des taxis en adaptant ses prix à la demande plutôt qu’en utilisant un compteur. Avec l’intelligence artificielle, elle se répand comme une traînée de poudre : les commerces, les restaurants, le sport… Elle fait le bonheur des acheteurs malins et des vendeurs. Mais elle déstabilise nombre de clients qui ne savent plus le prix des choses. Une incertitude qui, elle aussi, a un prix, celui de la colère.
Le vrai problème c’est que Ticketmaster ne le dit pas de manière claire : elle propose des billets “platinum” (et non platinium) en faisant croire qu’ils sont “mieux” que les billets standards.
Pas du tout : ce sont exactement les mêmes, il n’y a aucun service en plus.
C’est simplement que Ticketmaster a trouvé géniale l’idée de vendre une petite partie des billets à un tarif standard, déjà élevé, et en jouant sur la pénurie, de proposer le même billet à un prix majoré x2 ou x3.
Le but de ticketmaster est clair : couper l’herbe sous le pied des revendeurs.
Au détriment des passionnés de musique et de l’obligation d’une information précontractuelle claire, non trompeuse et non déloyale.